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PROJET COMPOST
PRÉSENTÉ
LORS DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2020
Mis en œuvre depuis
2020
Sur
2
ans
Visites au site de Niessega (Zondoma) pour se familiariser avec la fabrication locale de composts de qualité
Des composts de qualité : pourquoi ?
Parce que les sols sont pauvres en éléments fertilisants et que les engrais sont chers
Des composts de qualité : comment ?
En suivant une méthode rigoureuse, qui permet que les matières végétales se décomposent dans les meilleures conditions : il faut arroser et retourner pendant six à huit semaines jusqu’à obtenir un produit de bonne qualité.
La coopérative de Niessega : une référence
A Niessega (Zondoma, Région Nord) une quarantaine de villageoises, soutenues par l’ONG burkinabé ARFA et l’ASI MICROFEL fabriquent depuis une dizaine d’années du compost de qualité : tamisé, ensaché, il est utilisé sur leurs propres champs et aussi vendu à des maraîchers et à des institutions qui travaillent avec des agriculteurs et des maraîchers. Elles ont ainsi de meilleures récoltes et gagnent environ 200.000 Fcfa par an par la vente de leurs sacs de compost.
La mise en œuvre du projet de visites
Comment ?
Chantal Lompo, la correspondante de MICROFEL au Burkina y a organisé récemment des visites de villageois et villageoises de trois villages, à raison de quatre personnes par village (deux hommes, deux femmes), soit douze en tout. Elles se sont rendues de leurs villages à Ouaga par les transports locaux ; de là, le microbus de MICROFEL les a emmenés sur place. Chantal les accompagnait. Elles y ont séjourné deux jours, logées à l’antenne ARFA. La première journée était consacrée à une visite du site, et la deuxième, à l’antenne ARFA, d’une discussion avec des coopératrices. Donc, voyages aller et retour compris, quatre jours de déplacement.
Les visiteur(se)s se sont montrées très intéressées par cette visite.
à quel coût ?
Le budget d’une visite de cette nature (détail en annexe) s’élève à 772 Euros, dont 535 € pris en charge par CASE B, 58 € par MICROFEL et 179 € à la charge des ASI en moyenne, selon les lieux de provenance des visiteur(se)s, soit 60 Euros par ASI si elles sont trois à chaque visite . Le dédommagement des participants pour leur absence du village, s’il est reconnu justifié, serait à la charge des ASI.


Quand ?
Une par mois, de novembre 2021 à avril 2022 (six mois) Pour les visiteur(se)s prévoir 4 jours, 4 personnes/villages. Les visites sont organisées pour 12 personnes, soit 3 villages en même temps. Les dates sont fixées en coordination avec Chantal Lompo.
Intéressés ?
Contactez
René Billaz (rene.billaz@wanadoo.fr) ou
Marie-Claude Reboul (reboul.marieclaude@orange.fr)

Pour en savoir plus :
Sur le processus de compostage : cf. le film tourné et monté en 2019
Le projet composts hier, aujourd’hui et demain
Hier :
Les sols du Burkina sont pauvres en matière organique et en éléments chimiques nécessaires aux cultures, et l’emploi d’engrais chimiques s’avère peu efficace et peu rentable. Le recours aux composts s’impose ; encore faut-il qu’ils soient enrichis de ces deux points de vue.
De surcroît leur fabrication doit respecter des règles strictes de mélange des composants, d’arrosage et d’aération, illustrées dans le film « compostage ». Et elle nécessite des infrastructures spécifiques, dont un puits dédié, dont la disponibilité est facilitée dans un cadre social de type coopératif.
Une organisation de ce type existe depuis plusieurs années au village de Niessega (Région Nord, Province du Zodoma), à l’initiative de l’ONG burkinabé ARFA, dont le président, originaire du village, est le promoteur de l’agroécologie au Burkina. Le groupement a été en outre soutenu par l’ASI MICROFEL, en finançant les infrastructures et les équipements.

Une quarantaine de paysannes du même quartier, disposant chacune de trois fosses de compostage d’environ 10 x 3 m, d’une quarantaine de cm de profondeur, fabriquent en six semaines un compost qu’elles tamisent et ensachent. Ces composts sont utilisés pour le maraîchage et les cultures vivrières, dans ce cas avec la technique du « zaï ». Entre deux saisons des pluies, elles peuvent réaliser au moins deux cycles de fabrication, éventuellement trois si elles disposent de suffisamment de matières premières et d’eau. A l’expérience, elles s’en montrent très satisfaites.
Aujourd’hui :
Ces composts de qualité s’avèrent d’excellentes alternatives aux engrais chimiques, que les paysan(ne)s apprécient beaucoup. Nous ne disposons pas de données chiffrées concernant le maraîchage, mais nos collègues chercheurs ont mesuré des résultats très encourageants sur les cultures vivrières (sorgho et niébé), résumés ci-dessous :
Résultats 2023 : rendements (en T/ha de grains), avec et sans apport de 3T/ha de compost amélioré ; culture pratiquée avec la technique du « zaï » :
Niébé en culture pure : 0,37/0,26 ; Niébé en culture associée :1,13/0,18
Sorgho en culture pure : 1,66/0,10 ; Sorgho en culture associée : 0,57/0,06
Hormis le niébé en culture pure, les effets des composts sont spectaculaires : les rendements sont multipliés par 10 !
Pas, étonnant, dans ces circonstances, que nos partenaires souhaitent poursuivre !
Mais actuellement les paysans sèment le niébé en même temps que le sorgho, dans le même poquet, pour gagner du temps. Cultiver en lignes séparées implique un deuxième semis, décalé dans le temps. De gros efforts pédagogiques à prévoir ! Mais nous avons de solides acquis dans ce domaine (le travail superficiel du sol avec la kassine en traction asine, p.ex.).
Demain :
Certes, une sorte de boulevard s’ouvre devant nous : des résultats convaincants, des partenaires motivés…
Mais : qu’en est-il des conditions de sécurité dans des villages partenaires comme : Karma, Bouloulou, Kota, Koussiba, Réo, Garango, Salembaoré ?
Au-delà, il serait utile que nous en sachions plus sur les conditions que remplissent les villages candidats (puits, disponibilité de matière organique… et bien sûr sécurité
Conclusion
Le boulevard pourrait s’ouvrir devant nous serait un projet d’appui financier et technique à des groupements de producteurs(trices) désireux de fabriquer des composts de qualité, enrichis localement, dont l’efficacité a été largement démontrée.
Mais les conditions sécuritaires en limitent fortement la mise en œuvre dans de nombreuses localités.
Qu’en pensent et que suggèrent les autorités compétentes à ce sujet ?

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